Qu’est-ce qu’un bon siège de piano ?
Avertissement : cet article ne comporte pas de prix !
Glenn Gould disait :« La technique du piano est en vérité très simple, mais il faut des années pour la maîtriser». C’est absolument vrai, mais on n’y arrivera jamais mal assis !
Le tabouret est un accessoire important pour le pianiste. Il doit s’y asseoir très souvent… et pour de nombreuses heures. Pour une position optimale, le siège doit avoir une assise confortable, être facilement réglable en hauteur, avec des pieds stables et, si possible, sans faire des bruits tels des grincements (je sais, ça tombe sous le sens, mais combien de fois je vois des tabouret qui chantent…)
Souvent au XVIIIe on utilisait des banquettes telles que ce modèle :
Elles étaient très jolies, mais peu confortables (imaginons l’état des sous-cuisses du musicien après trois heures passées en continu…)
Puis vint le XIXe avec des tabourets réglables comme sur la photo suivante :
Mais sur ces derniers il y avait le risque qu’ils tournent vers la droite ou vers la gauche pendant que le pianiste joue (même si certains d’entre-eux étaient munis d’un système de fixation), donc pas très agréables non plus.
D’autres utilisaient des banquettes comme celles-ci, non réglables et par conséquent mal adaptées à toutes les tailles :
L’utilisation des chaises à dossier était fréquente. Dans la photo suivante vous avez un exemple étonnant : le bureau de Franz Liszt au Liszt Ferenc Memorial Museum à Budapest (Hongrie).
Astucieux n’est-ce pas ?
Il ne faut pas oublier que, devant un piano normal, les accoudoirs empêcheraient le pianiste de bouger les bras librement. Quant aux chaises à dossier, je ne vois pas en quoi elles dérangeraient. Debussy, Ravel et d’autres encore les utilisaient. À condition toutefois de ne pas s’y appuyer, ce qui changerait complètement la posture du pianiste (excepté pour ceux d’entre vous qui avez très mal au dos et pour le soulager vous vous adossez à la chaise).
Mais la période que je préfère en ce qui consiste les sièges de piano est le XXe : quelle chance nous avons de pourvoir nous asseoir sur de la pure technologie !
J’aborde cette période avec cet exemplaire à vis qui a l’avantage d’être rembourré (même si souvent la qualité du matériel qui le recouvre fait transpirer ; je vous parle d’expérience…)
Puis viennent les banquettes suivantes, très douillettes, qui font rarement du bruit, réglables (mais à piège : il ne faut pas oublier de bloquer le mécanisme dans le sens contraire de la manette placée sous le siège, au risque de se voir descendre progressivement pendant qu’on joue !).
Et voici l’une des plus agréables banquettes sur laquelle, immanquablement, nous allons adorer travailler pendant des heures :
J’avoue que l’assise matelassée et capitonnée, l’intérieur constitué de mousse haute densité et le dessus couvert de cuir est terriblement agréable. À quand les sièges chauffants, comme dans les voitures ?
Attention cependant : ce derniers modèle a un mécanisme réglable à droite et à gauche de la plateforme, ce qui signifie que si on ne s’assied que d’un côté, on va progressivement en dérégler le système, parfois irrémédiablement.
Parmi mes préférées ce sont les banquettes à contenant :
Et pour ceux qui jouent à quatre mains, la banquette de grand luxe est :
Pour finir quelques exemplaires particuliers :
N’hésitez pas à me laisser vos commentaires ou vos questions.
(Il va de soi que je n’ai pas présenté ici tous les modèles existants….)